Nous avons l ‘habitude de dire que nous connaissons mal le patrimoine qui nous entoure. Les journées européennes du patrimoine du mois de septembre 2014 ont permis aux sauvigeois de découvrir l’histoire oubliée ou méconnue de lieux qu’ils voient tous les jours.
Ainsi dans nos mémoires, deux pont à l’histoire parfois oubliée ont su se reveler : Le Pont de Pontauty et le Pont de la Vige.
LE PONT PONTAUTY: La Vige gallo-romaine
Au cours de la période Gallo romaine, c’est au niveau du pont que l’on franchissait la Vige à gué. A cet endroit, se trouvait la voie romaine secondaire Clermont-Limoges qui selon les études, se dirigeait ensuite vers le Nouhaud.
Dans les années soixante, au niveau du pont sur la rive droite, on découvrait des urnes funéraires de cette époque, signe d’une activité gallo-romaine.
Les amateurs d’Histoire peuvent trouver des études sur ce site dans des revues et des livres spécialisés.
LE PONT DE LA VIGE SUR LA D 941 (en bas du bourg)
Le 9 juin 1944 à 6h30, la 9ème compagnie du 3ème bataillon SS de la division Das Reich vient de Guéret. Quand elle se présente devant le pont de Sauviat, impossible de passer; le pont a été en grande partie détruit à la dynamite le 6 juin (jour du débarquement) par les maquisards. Comme ils le font partout, les SS menacent la population et réclament la construction immédiate d’un pont provisoire aux autorités locales et se montrent très agressifs. En quatre heures une construction de bois est fabriquée et la colonne allemande de 2 km peut franchir la rivière. De retour de Guéret, les véhicules franchissent donc de nouveau la Vige; cela prend du temps et la colonne interrompt sa marche un moment. A Sauviat, le commandant du 3 ème bataillon, Kämpfe décide de précéder la colonne et de prendre seul la route. A Moissannes, il est intercepté par des maquisards. A cause de la disparition de leur chef, les allemands commettent des représailles! Les monuments dans la montée d’Eycouveaux en témoignent. On se sait toujours pas aujourd’hui ce qui est véritablement arrivé à ce chef allemand. Le lendemain, le Limousin connaîtra de nouveau l’horreur… Ce sera le drame d’ Oradour-sur-Glane et ses 642 victimes…
Voila comment, ce pont sur la Vige est inscrit dans notre histoire régionale. C’est la participation de la goutte d’eau de la Vige dans la victoire de 1945, dix mois plus tard !